Hospices de Beaune - Les cuisines et la pharmacie
Samedi 12 août 2017. Depuis la grande salle des pauvres***, on a un accès direct vers les cuisines des hospices***. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte pour tous ceux qui souhaiteraient en faire l'impasse. Car, c'est ici que l'on découvre véritablement la grande machinerie de cet Hôtel-Dieu géré d'une main de fer dans un gant de velours pour venir en aide aux plus déshérités.

Pour aider les visiteurs à mieux comprendre toute la logistique qui régnait dans ces hospices, des mannequins ont été remis à leur place, retraçant ainsi les grandes heures des hospices quand les nonnes préparaient les repas aux malades.

La cuisine a donc été intégralement reconstituée avec sa vaste cheminée gothique égayée par un savant tournebroche à automate datant de 1698. Habillé en costume traditionnel, appelé aussi,« Messire Bertrand », il semble tourner la manivelle en veillant aux activités de la cuisine.

La cuisine est aujourd'hui présentée comme elle était au début du XIXe siècle avec son grand fourneau muni de deux robinets d'eau chaude appelés « cols de cygne ». Une sainte Marthe en bois polychrome veille sur la pièce, encadrée de bassines de cuivre.

Hélas, nous n'aurons pas droit à la visite des caves, ouvertes uniquement durant la vente des hospices de Beaune. Cette ancienne cave à vin voûtée médiévale de plus de 300 m est construite sous les Hospices de Beaune. La réserve particulière de vin des Hospices y est conservée.

Reste enfin la pharmacie*** avec ses pots de verre et de faïence dont les noms laissent rêveur : "poudre de cloportes", "yeux d'écrevisses", "poudre de noix vomique"...

Cette apothicairerie*** comprend deux petites pièces avec ses étagères de flacons et de fioles. La première salle présente un mortier en bronze doté d'un arc accroché au pilon permettant d'alléger son poids et ainsi de faciliter le travail des apothicaires lors de la préparation des remèdes. Dans la deuxième salle, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782 dans lesquels étaient conservés plantes médicinales, onguents, huiles, pilules et sirops de la pharmacopée des simples médecines.


Hospices de Beaune - La salle des pauvres
Hospices de Beaune - Le polyptyque du jugement dernier
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